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La situation des crèches dans les villes et les communes

6 mai 2020 – Le parlement reconnaît la grande importance des crèches pour les familles et l'economie et souhaite les soutenir financièrement. Il a approuvé une aide financière de 65 millions de francs pour soutenir les cantons, villes et communes dans leur engagement en faveur des structures d’accueil pour enfants. L'Union des villes suisses se félicite de cette décision. Une enquête de l’UVS vient de montrer que de nombreuses structures d’accueil pour enfants se retrouvent dans une situation financière critique en raison de la crise du coronavirus. Selon les estimations, entre 20 et 50 % des structures d’accueil pour enfants seraient menacées de faillite, si elles ne pouvaient pas compter sur un soutien de l’État.

Au début de la session extraordinaire, le Conseil national et le Conseil des États ont discuté de diverses propositions visant à accorder des subventions fédérales aux crèches en difficulté financière. Le Parlement a finalement décidé de soutenir les institutions de garde d'enfants avec une contribution de 65 millions de francs. Cela signifie qu'un tiers des contributions d'aide cumulées pour les crèches sera pris en charge par la Confédération, tandis que les cantons et les communes paieront les deux autres tiers. L'Union des villes s'était prononcée en faveur de cette solution lors de la préparation de la conférence et elle se félicite de cette décision, qui allège également la charge qui pèse sur les villes et les communes. C'est un signal important pour eux, qui doivent poursuivre leur engagement en faveur des crèches : Le bon fonctionnement des services de garde d'enfants est important pour la relance de l'économie.

 

Au plus fort de la crise , la fréquentation des crèches des crèches n'était que de 20 à 40 % environ, ce qui a entraîné une nette diminution des contributions parentales. L’Union des villes suisses a prié en avril environ 60 villes d’estimer la situation financière des structures d’accueil pour enfants, puis la Commission de l'éducation du Conseil national et du Conseil des États ont été documentés avec les résultats. D’après les estimations, sans prestations d’aide de la Confédération, près de la moitié des structures d’accueil pour enfants seraient menacées de faillite. La possibilité de recourir au chômage partiel a atténué l’urgence du problème, sans toutefois la désamorcer complètement. L’UVS a demandé par conséquent également un engagement de la part de la Confédération en faveur des structures d’accueil pour enfants.

 

Depuis le début de la crise du coronavirus, les villes et les communes ont mis au point diverses mesures afin de soutenir les structures d’accueil pour enfants. Ainsi, la majorité des communes continuent-elles à verser les subventions aux crèches pour les places d’accueil, même lorsqu’aucun accueil n’a lieu. Différentes communes ont également raccourci le rythme de facturation: les structures d’accueil peuvent ainsi réclamer les montants des subventions à un rythme mensuel plutôt que trimestriel comme jusqu’ici. Dans certaines communes, les pouvoirs publics octroient également des garanties de déficit aux crèches avec une convention de prestations ou des fonds pour des prêts sans intérêts ont été constitués. L'Union des villes s'engage désormais également à faire en sorte que les aides fédérales puissent être transferées le plus facilement possible sur les cantons et les communes ; il ne faut pas définir de critères d'attribution compliqués. En effet, les cantons, les villes et les communes ont choisi des formes d'organisation très différentes pour les structures d’accueil pour enfants. (crèches de communales, crèches avec convention de service, etc.)

 

Les ressources financières nécessaires à l’accueil préscolaire sont souvent sous-estimées. À l’échelle nationale, ce sont des dépenses de plusieurs centaines de millions de francs que les villes et les communes effectuent chaque année dans ce domaine. Dans toute la Suisse, environ 30 000 personnes travaillent dans le domaine de l’accueil des enfants. À présent, le besoin de soutien est d’autant plus important lorsque ces entreprises dépendent d’aides financières. Les dernières semaines ont montré qu’un grand nombre d’employé-e-s des professions d’importance systémique (entre autres les professions de santé) ont elles et eux aussi besoin des places de crèche.

 

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