Développement de l’infrastructure ferroviaire: en agglomération et entre les villes
Le Conseil des États a approuvé les programmes d’aménagement de l’infrastructure ferroviaire ainsi que la Perspective Rail 2050, et a suivi dans une large mesure la position du Conseil fédéral. Du point de vue des villes, il s’agit d’une décision judicieuse. Celles-ci souhaiteraient néanmoins une augmentation des investissements de la part de la Confédération. Vu que la population s’accroît notamment dans les zones urbaines et qu’il en résulte ainsi une hausse globale des besoins en termes de mobilité, cela rend en effet nécessaire de prévoir davantage d’investissements: à savoir dans les agglomérations et entre les centres urbains.
Développement sur toutes les distances
La Stratégie Rail 2050 est focalisée sur les courtes et moyennes distances et prévoit des travaux d’extension du rail dans et entre les agglomérations. La nécessité d’agir à ce niveau-là est incontestée du point de vue de l’Union des villes. Il ne faut toutefois pas oublier les distances plus longues entre les grands centres nationaux.
Le haut niveau de qualité qui caractérise aujourd’hui le réseau ferroviaire suisse doit être préservé. Il convient en outre d’augmenter la part des TP dans la répartition modale – à savoir la part des divers modes de transports dans le trafic total de voyageurs. La hausse de 3 points à 24% d’ici 2025 mentionnée par le Conseil fédéral est nettement insuffisante. Cela ne permet de faire progresser ni la décarbonation du trafic, ni le passage à une mobilité permettant une meilleure utilisation des espaces et des ressources, pourtant nécessaires à la réalisation des objectifs climatiques et à la protection de l’environnement. À cet égard, le développement de l’infrastructure ferroviaire nécessite que des efforts supplémentaires soient mis en œuvre.