L’Union des villes suisses: la voix de la Suisse urbaine
L’Union des villes suisses (UVS) s’engage politiquement en faveur des intérêts des espaces urbains. Elle informe le public sur la Suisse urbaine et offre une plateforme pour l’échange d’expériences et la mise en réseau de ses membres. Les prestations en faveur de ses membres sont un autre volet des activités de l'UVS. Fondée en 1897, l’Union des villes suisse compte aujourd’hui 132 membres.
La base du travail politique de l’Union des villes suisses est fournie par l’article 50 de la Constitution fédérale, qui contraint la Confédération à prendre en considération «la situation particulière des villes et des agglomérations urbaines». L’Union des villes suisses prend part aux procédures de consultation de la Confédération en tant que partenaire régulier, siège au sein de commissions d’experts de la Confédération et entretient des contacts permanents avec l’administration fédérale, le Parlement et les commissions parlementaires.
L’assemblée générale est un des moments-phares de l’année pour les villes. Elle a toujours lieu lors de la «Journée des villes», qui se tient chaque année fin août. L’Union des villes confie l’analyse de thèmes spécifiques à des commissions et des groupes de travail. En outre, sept sections lui sont rattachées.
Outre les propres organes de l'association, l'Union des villes suisses participe à de nombreuses autres organisations et institutions, par exemple au sein de la Conférence tripartite (CT). Soutenue par la Confédération, la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC), Association des Communes Suisses et l'Union des villes suisses, la CT adopte des positions communes sur des sujets politiques importants.
Un peu d’histoire…
L’idée d’une Union des villes suisses est née lors de l’Exposition nationale à Genève en 1896. Le 22 août, le maire de la ville du bout du lac a invité ses collègues d’autres villes à une première séance commune au Salon du Palais Eynard. Le projet n’a été réalisé qu’une année plus tard avec l'organisation d'une première jounrée des villes en novembre 1897.
Dans cette première phase, la priorité allait aux échanges entre membres. Plus tard seulement, la nécessité de défendre les intérêts des villes vis-à-vis des autorités fédérales est devenue la première tâche de l’association. Un «lobbying» qui prenait un temps considérable: au début du siècle, les représentants des villes se retrouvaient apparemment «à faire antichambre devant la porte de certains hauts fonctionnaires, coincés entre des fricoteurs et des hommes d’affaires».
Entre les deux guerres mondiales, l’Union des villes suisses a été très active dans la défense des consommatrices et de consommateurs. Dès les années 50, l’association s’est davantage consacrée à la politique fédérale. Dans une résolution votée en 1940, l’Union des villes suisses déclarait ainsi: «Dès lors que la Confédération abandonne ses principes en imposant des tâches aux communes par-dessus la tête des cantons, nous sommes de l’avis qu’elle devrait en faire de même lorsqu’il s’agit de répartir des recettes extraordinaires. La Confédération devrait obliger les cantons à redistribuer une part adéquate de ces recettes aux communes». (Dr. Naegeli, procès-verbal de la réunion du comité directeur du 1er novembre 1940)
Les profonds changements économiques et sociaux survenus ces dernières décennies ont posé des défis grandissants aux villes. Aujourd’hui, force est de constater que les structures politiques correspondent de moins en moins aux espaces fonctionnels. De nombreuses tâches ne peuvent être réglées que par-delà les frontières institutionnelles. Pour l’Union des villes suisses, des thèmes aussi importants que la discussion sur le fédéralisme, la politique d’agglomération et les différentes formes de collaboration pour résoudre le problème des espaces fonctionnels sont intimement liés. Une juste répartition des charges entre les différents usagers tisse l’arrière-fond incontournable de ces discussions.