La Suisse a besoin d’une politique de l’aménagement du territoire durable et orientée vers l’avenir qui propose des solutions pour la gestion d’un bien rare, le sol. La planification de l’urbanisation ne suffit pas à elle seule. Il faut également intégrer la planification du trafic, des infrastructures et des espaces libres ainsi que les questions environnementales. Élaboré par la Confédération, les cantons, les villes et les communes et désormais actualisé aussi conjointement, le «Projet de territoire Suisse» doit servir de cadre d’orientation et d’aide à la décision à l’usage de tous les échelons de l’État.

L’urbanisation vers l’intérieur occupe intensément les villes et agglomérations. Depuis la révision de la loi sur l’aménagement du territoire, le développement vers l’intérieur est une obligation légale. Le succès et la durabilité de celle-ci dépendent de la qualité: la densification doit se faire là où les infrastructures sont déjà développées. Il faut notamment une connexion aux transports publics. Pour les développements des grands sites, il faut viser une combinaison d’utilisations offrant suffisamment de surfaces commerciales. Sont par ailleurs importants les espaces de compensation invitant à «se poser». Le développement vers l’intérieur se trouve tiraillé entre la protection des sites construits et des monuments historiques et la protection contre le bruit. C’est pourquoi il est important que les villes soient systématiquement impliquées dans politique d’aménagement du territoire et la politique des agglomérations de la Confédération.

L’Union des villes suisses défend aussi les préoccupations urbaines au sein de la Conférence tripartite, la plateforme politique de la Confédération, des cantons, villes et communes encourageant la collaboration entre les échelons de l’État ainsi qu’entre les espaces urbains et les espaces ruraux.