La violence chez les personnes âgées est largement taboue. Il n’y a pas de chiffres officiels et le nombre de cas non recensés est élevé. La violence contre les seniors peut se manifester physiquement et psychiquement: la violence psychique est souvent sournoise et peu visible de l’extérieur. La maltraitance et la violence se produisent souvent du fait de la surcharge ou du surmenage des proches et des professionnels. Le Conseil fédéral reconnaît la nécessité d’engager des mesures de prévention et d’intervention conjointement avec les cantons et les acteurs compétents. Le Parlement a suivi cette argumentation et transmis la motion «Programme d’impulsion pour la prévention de la violence chez les personnes âgées, axé sur la prise en charge».

Le programme d’impulsion soutiendrait les villes dans leurs efforts pour améliorer l’aide et l’assistance aux personnes âgées et à leurs proches et prévenir la violence chez les aîné·e·s. Celui-ci doit contribuer à sensibiliser à cette problématique et à la détabouiser et viser à renforcer les offres de prévention, de formation et de mise en réseau existantes. Les offres de prise en charge accessibles et abordables peuvent atténuer considérablement ces facteurs de risque et avoir un effet préventif. Il s’agit en outre d’encourager le développement d’offres de bonne qualité et facilement accessibles qui prodiguent une assistance aux personnes âgées et soulagent leurs proches aidants. Pour finir, en bâtissant une relation de confiance, une bonne prise en charge peut améliorer l’identification précoce de cas de maltraitance et contribuer à faire tomber ce tabou.