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Politique climatique de la Confédération: en finir avec la logique de la maison individuelle

28 juin 2022 – Dans de nombreuses villes, la politique climatique figure en bonne place dans la liste des priorités. Les villes font des efforts dans le sens d’une politique climatique efficace, et cela est nécessaire. En effet, du fait de la haute densité démographique des zones urbaines, les mesures appliquées dans les villes ont un grand impact. Mais pour ce faire, celles-ci ont aussi besoin d’une politique fédérale adaptée à la situation et aux besoins des villes.

Martin Flügel, directeur de l’Union des villes suisses

 

Dans de nombreuses villes, la politique climatique figure en bonne place dans la liste des priorités: nombreuses sont les villes et les communes à avoir adopté des «objectifs zéro émission nette» contraignants ou la neutralité climatique, certaines se sont regroupées dans l’Alliance climatique Suisse. Les villes font des efforts dans le sens d’une politique climatique efficace, et cela est nécessaire. En effet, du fait de la haute densité démographique des zones urbaines, les mesures appliquées dans les villes ont un grand impact. Mais pour ce faire, celles-ci ont aussi besoin d’une politique fédérale adaptée à la situation et aux besoins des villes.

 

En voici trois exemples:

 

Électricité: la lutte contre le changement climatique nécessite beaucoup d’électricité. Or il y a dans les villes nombre de grands toits qui conviendraient à des installations solaires. Toutefois, tant que l’élément décisif pour la rentabilité des installations solaires est avant tout la consommation propre, celles-ci ne seront pas montées sur des immeubles locatifs ni des propriétés par étages. On a donc besoin d’un système tarifaire qui s’affranchisse de la logique de la maison individuelle et prenne en compte la situation qui se présente dans les villes, par exemple par une prime de marché flottante. Cela vaut également pour les tarifs du réseau, qui doivent être attractifs pour le stockage et la réinjection de l’électricité.

 

Chaleur à distance: dans les zones à haute densité de bâti, les pompes à chaleur ne sont pour diverses raisons pas la solution pour une production de chaleur sans énergies fossiles, par exemple en raison des émissions de bruit. Les réseaux thermiques doivent jouer ici un rôle important. Pour que les villes puissent réaliser ces investissements, il leur faut premièrement un soutien financier de la part de la Confédération, deuxièmement des instruments communaux de planification énergétique efficaces et troisièmement des prix plus élevés pour les alternatives fossiles comme le gaz et le mazout (ou des taxes plus élevées sur le CO2).

 

E-mobilité: l’électrification des transports possède un grand potentiel pour diminuer les émissions de gaz à effet de serre, y compris dans les zones urbaines. Pour ce faire, il faut d’une part que la Confédération offre des possibilités d’encouragement substantielles pour les bornes de recharges installées dans des garages souterrains privés. Cela permettra de réaliser de manière économe en surface le besoin en bornes de recharge dans les environnements résidentiels urbains. D’autre part, la Confédération doit rapidement mettre à disposition des moyens financiers pour décarboner les transports publics dans les villes, mais aussi sur l’ensemble du territoire.

 

Il va sans dire qu’il existe encore un grand nombre de possibilités d’action pour faire avancer la politique climatique des villes. Je me réjouis des échanges animés que nous aurons le 25 août sur ce sujet et sur d’autres encore. Rendez-vous à Bâle!

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